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 Press Release:

 

About Laurent La Gamba's Fuck the French! new book...

 

The French visual artist Laurent La Gamba is publishing a satirical, thought-provoking and controversial book about French society.

 

In this book entitled Fuck the French!, the artist, well-known for his camouflage work and his photographic installations, gives a merciless description of the French artistic and literary institutions, ruined according to him by all kinds of prebends and mafias.

 

The artist declares: "Instead of being continually fooled by the different forms of xenophobia that television keeps churning out tirelessly, let's have a close look at the profound contradictions that constitute French mentality and tackle the existential crisis French society is going through, let's underline its pettiness, its institutional archaisms and its moral compromises."

 

Laurent La Gamba said: "The book found its roots in my own education, in my gut, and in the never ending dead ends that I had to put up with during my whole professional career as a visual artist with French institutions, the French press and journalists, and I knew I would have to go through all this again with my books."

 

He added: "But this book has nothing to do with fashionable French bashing, it is about how French institutions really work, with their contradictions and lethargy, with their attention turned towards what is coming from abroad neglecting the creativity that exists within the country, a spirit strongly marked by a potent heritage of fear, jealousy and delation itself inherited from centuries of petty catholicism."

 

 

The French who hate the French !

 

"In his new controversial book French Artist and writer Laurent La Gamba tackles some of the compromises and archaisms of French institutions and society. A book that will certainly not leave anyone indifferent...especially not the French!"

 

La Trilogie Monlywood

 

La trilogie Monlywood se compose d'un cycle de trois livres: Monlywood, Monlywood Encore et Monlywood, Apothéose, qui interagissent en synergie les uns avec les autres. On retrouve au fil du texte des personnages-valises et des sujets qui font toute la spécificité du style de leur auteur.

 

Toute l'originalité de l'œuvre consiste dans une succession de textes en apparence sans rapport les uns avec les autres, textes qui sont ensuite tous corrélés entre eux par l'auteur, soit en cours de récit soit à la fin du livre, délivrant en quelque sorte rétrospectivement le sens et la cohérence du livre a posteriori. Cette structuration sous forme prototypique et paradoxale participe bien évidement d'un parti pris stylistique qui marque ainsi de son sceau ces trois ouvrages de Laurent La Gamba et concoure à l'édification d'une architecture originale faisant littéralement éclater le genre du roman.

 

Monlywood est une ville imaginaire dans laquelle évolue toute une galerie de personnages, et dont la fondation est annoncée en exergue du premier opus dans une sorte de jubilation pléonastique et qui consiste dans la simple transformation du nom du village dans lequel vit et travaille l'auteur/artiste depuis 1995: Monléon / Monlywood.

 

 

Introduction à la trilogie Monlywood par Claire Duane

 


"Petite poétique des hypocondries populaires", est le sous-titre donné rétrospectivement par son auteur aux différentes éditions de Monlywood.
, Monlywood Encore et Monlywood Apothéose.

 

Le livre commence par une boutade...une boutade "métaphorique" si l'on peut dire, une boutade qui fait réfléchir et qui parle de recherche de la gloire...



 

En 1995, l'auteur s'exile dans un petit village du sud de la France pour travailler à son œuvre de plasticien, village duquel il mènera une dense carrière internationale, "sans trop avoir à bouger de chez moi" comme il dit...mais après tout on s'aperçoit vite qu'il n'avait pas d'autre choix...d'où les hypocondries.



 

Voilà pour l'ancrage autobiographique. Il va ensuite se servir de cet "embrayeur" pour tisser son œuvre, non pas comme Proust en se faisant le narrateur d'une fiction linéaire et organisée, mais plutôt à travers un récit à multiples entrées, pourtant cohérente, mais dans laquelle il n'y aucune façon de saisir où se trouve le narrateur et où il porte son jugement. C'est d'ailleurs déjà ce qu'avait parfaitement compris Colin Manlove dans sa préface à l'édition anglaise de The Estheticon, à savoir que l'auteur est partout et nulle part à la fois, qu'il ne se pose jamais en juge et ne fait que mettre en présence une multiplicité de potentialités, elles-mêmes incapables de rendre compte d'une pensée linéaire.



 

Bien entendu, en ce sens, Monlywood ne peut en aucun cas se retrancher derrière le genre du roman, et Dieu sait si l'auteur rabâche à ce sujet, sur l'anachronisme d'un genre "qui sent le vomi et la charogne", quasiment impossible à transgresser, un genre qui consacrifie l'avènement du narcissisme et de l'ego. Et rompre narrativement avec cet egotisme puéril en commençant à la première personne, voilà bien encore ce sens de la provocation propre à l'auteur...

C'est un peu comme si Laurent La Gamba nous disait qu'à chaque ligne il y a toujours cette puanteur, ce corps en putréfaction du narcissisme romanesque qui se dégage dès lors que l'écrivain saisit le bout de son stylo...et que cela n'est pas négociable...que l'on ne sait pas comment faire pour le dépasser...qu'il n'y a pas moyen...



 

Puis on s'aperçoit que tout auteur est né dans un certain "temps historique" pourrait-on dire...un monde dans lequel prend place sa "formation intellectuelle". Celui de l'auteur pourrait être celui de la guerre froide, du communisme mais aussi celui de Michael Jackson et de ET, celui de Lacan et de Saussure, et pour l'auteur, c'est bien là la question, il n'y a pas de différence. 

Car comment envisager la culture au sens large comme indivisible et non intellectualisée ? Chez l'auteur il n'y a pas d'intellectualisation de la culture, la culture est là, mais il faut en percer les faux-semblants.

 

Il y a chez La Gamba cette constante idée que la culture que l'on connaît, à travers les médias ou la télévision, n'est pas celle que l'on croit, qu'il n'y a pas de culture "intellectuelle", que la culture est pleine et entière, et que vous ne pouvez pas plus y échapper que vous ne pouvez échapper aux rayons du soleil...



 

Cette idée est corrélative de ce qu'il nomme son "épistémophilie", c'est à dire de cette volonté de ne pas se cantonner à la formation éducationnelle que l'on a reçue, mais de la dépasser en permanence, en tentant par exemple d'aller sans répit vers une spécialisation plus poussée à chaque fois. C'est pourquoi on a bien l'impression que se dégage de sa vie une sorte d'organisation par strates. Il y a d'abord la strate du littéraire, la strate du peintre hyperréaliste, la strate du gourou de la photographie plasticienne et ses camouflages dans les supermarchés. Laurent La Gamba ne fait rien à moitié.



 

Ce qui guide son regard bien évidemment c'est un peu la parabole de son texte sur André Breton: tous les littéraires savent qu'André breton est le fondateur du mouvement surréaliste mais personne ne sait qu'il était l'interne de Joseph Babinski, car justement les littéraires ignorent qui était Joseph Babinski.

 



Cette démarche est un levier de provocation qui lui permet de jongler avec les idées reçues, idées reçues de la culture américaine comme étant celle d'une culture populaire, idée reçue qui fait de Flaubert un écrivain institutionnel avec une œuvre largement caviardée au nom de la morale ou encore celle qui consacre André Malraux comme un écrivain militant et engagé...il dit: méfiez-vous, il n'en est rien !



 

Pourquoi ? à cause de la religion. De laquelle ? Mais de toutes les religions, pas d'une seule en particulier, non, de toutes, et de tous les discours qui en relèvent, même lorsque ceux-ci se présentent sous des discours non-religieux. Pour La Gamba, tout discours est un discours religieux. Je pense que c'est là un des grands axes de sa pensée. 

Voilà l'une des raisons pour laquelle Monlywood n'appartiendra jamais au genre autobiographique, plutôt une fiction autobiographique, une "autofiction", correspondrait mieux à la réalité...

Mais comment comprendre de quoi il retourne sans avoir lu Californie, mon amour, The Estheticon ou Bienvenue à Lethargy Land ? Là est tout le problème. Car voilà, tout est lié. Alors au travail...

 

Claire Duane, extrait de "Monlywood n'est pas une autobiographie."

Les autres livres...

 

 

La tétralogie de Laurent La Gamba ou les quatre ouvrages de l'auteur qu'il faut avoir lu...

 

Californie, mon amour (2012) est l'histoire d'un jeune banlieusard parisien issu d'un milieu modeste et de sa rencontre avec Chloë une jeune fille franco-américaine dont les parents habitent en Californie. Le récit qui se présente sous la forme de brèves nouvelles mêlant autobiographie et fiction est orchestré par son auteur de manière cocasse dans le décor du Los Angeles des années 80. Nous sommes introduits à certains thèmes qui prendront une place plus grande dans les livres suivants tels que la psychanalyse, l'Amérique ou le monde de l'art contemporain.

 

Bienvenue à Lethargy Land (2013) est un recueil plus personnel qui débute par un pamphlet sans concession à l'égard des institutions artistiques et littéraires françaises (d'où le titre). On y trouve également une critique du système fiscal qui selon l'auteur tétanise la créativité française tant économique qu'artistique. La trame du récit est plus complexe et se révèle avoir de multiples facettes tout en présentant toutefois une certaine cohérence thématique d'ensemble. L'auteur met en regard sa connaissance du monde de l'art outre-atlantique avec cette sorte de "mafia" que constitue selon lui le monde de l'art en France. Le récit regorge d'anecdotes tirées de sa carrière d'artiste (de ses "performances" artistiques ou encore de ses incursions dans le monde de la télévision) tout autant que d'allusions issues de sa formation de littéraire (lui le spécialiste de psychanalyse et de Jacques Lacan) Le style y est vif, tranchant et ouvertement provocateur.

 

Suspension consentie de l'incrédulité (2014) constitue en quelque sorte le troisième opus de ces trois ouvrages qu'il complète et permet à la fois de faire basculer dans une autre dimension. Il complète certes à la fois les deux précédents ouvrages mais permet également à l'auteur de commencer de libérer son récit de ses ancrages autobiographiques. En ce sens, ce n'est pas encore une œuvre de fiction à part entière. L'auteur prend comme point de départ de ces différents récits ses expériences plasticiennes sur le camouflage pour donner vie à plusieurs récits souvent tragicomiques. Chaque texte met en scène une histoire différente mais qui ne peut cependant pas être dissociée de l'ensemble. C'est le début chez l'auteur de la subversion des codes de la nouvelle comme pur exercice de genre. On y découvre ainsi sa prédilection pour la sérialité qui infère au style sa cohérence tout en donnant au récit sa structuration.

 

The Estheticon (2014) est le premier ouvrage entièrement de fiction de Laurent La Gamba. Même si les thèmes chers à l'auteur sont toujours présents en filigrane, il s'agit de dix récits fictifs qui ont tous un rapport avec la chirurgie esthétique. À nouveau, même subversion du genre de la nouvelle, approche qui lui permet cette fois d'utiliser ce thème comme un embrayeur afin d'introduire certains sujets plus sérieux, psychologiques, sociologiques ou politiques. Un psychanalyste qui rêve de se faire refaire le nez, un Irlandais déguisé en personnage de Teletubbies qui se débarasse du chirurgien anglais qui a raté la Rhinoplastie de sa mère, un caïd de la mafia chinoise effrayé par la vision de la vulve d'une Miss France, ou encore un divorcé en vacances à Las Vegas qui tire sur des touristes aux seins siliconés, autant de récits surréalistes qui inspireront à l'auteur, à partir du thème de la chirurgie plastique, des réflexions sociologico-politiques ou idéologico-religieuses.

 

Laurent La Gamba

 

Laurent La Gamba est un auteur de fiction: Californie, mon amour (2012), Bienvenue à Lethargy Land (2013), Suspension Consentie de l'Incrédulité (2014), The Estheticon (2014), Monlywood,Monlywood Encore, Monlywood Apothéose, Fuck the French!, The Book of Superlakan.

 

Ces ouvrages ont été traduit en anglais sous les titres: A Californian Odyssey (2012), Welcome to Lethargy Land (2013), Willing Suspension of Disbelief (2014), The Estheticon (2014), Monlywood, Fuck the French!.