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Présentation de l'auteur

 

Laurent La Gamba est né en banlieue parisienne en 1967. Après des études de littérature moderne à la Sorbonne où il se spécialise sur l'œuvre de Jacques Lacan, il commence à mener une carrière intense de peintre et de photographe conceptuel.

 

Artiste célèbre pour son travail sur le camouflage, qu'il décrit lui-même comme étant lié de manière intime à sa formation littéraire, ses photographies lui apporteront une reconnaissance internationale.

 

A partir de 2012, il renoue avec la littérature avec la rédaction d'un premier recueil de nouvelles Californie, mon amour, qui retraçe des éléments de son enfance, et met en scène les péripéties souvent cocasses de ses voyages aux Etats-Unis et plus particulièrement en Californie où il séjournera à de nombreuses reprises.

 

Californie, mon amour, est le premier ouvrage d'un large cycle mêlant autobiographie et fiction qui se poursuivra dans les ouvrages suivants, Bienvenue à Lethargy LandSuspension Consentie de l'Incrédulité,  et la trilogie Monlywood en 2015.

 

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Les influences littéraires de Laurent La Gamba

 

Les influences littéraires de Laurent La Gamba sont multiples. Après avoir travaillé sur le vocabulaire archéologique dans les Antimémoires d'André Malraux sous la direction de Christiane Moatti à la Sorbonne, il se spécialise ensuite sur les essais cliniques et les cas princeps de la psychanalyse, ce qui l'amènera tout naturellement à s'intéresser à l'œuvre de Jacques Lacan.

 

Bien avant ses nombreux voyages aux États-Unis et notamment à Los Angeles où il séjourne à de nombreuses reprises, Laurent La Gamba dit avoir reçu une forte influence de la part de la littérature Américaine, notamment de l'œuvre de Jack London, Richard Brautigan, Scott Fitzgerald, James Crumley, Ben Hetcht, Tennessee Williams, John Cheever ou P.G. Wodehouse.

 

En tant que peintre il s'intéresse rapidement à la technique du photo-réalisme et au trompe-l'œil (grands autoportraits des années 1999) ce qui l'amènera aux installations photographiques et au camouflage, qu'il définit d'ailleurs rarement par ce terme, mais plutôt par celui plus spécifique "d'homochromies", traduit en anglais par celui de "pro-crypic installations".

 

 

Laurent La Gamba: L'Art et la Littérature

 

" Dans mes œuvres les Arts Visuels et la littérature sont liés. Cela tient bien évidement à mon intérêt conjoint pour les deux pratiques, à ma formation aussi, mais également à la volonté de dépasser le clivage art/littérature. Dans Suspension Consentie de l'Incrédulité la photographie mis en tête de chaque chapitre permettait d'introduire un jeu entre le contenu de la nouvelle et l'image, afin de questionner ce qu'il en était de cette image (image ici extraite de ma série de camouflages de voitures) afin d'amener le lecteur à s'interroger sur le lien éventuel qui pouvait unir ces deux médiums. Bien évidement il n'y a aucun moyen pour lui de comprendre que ces photographies n'ont pas nécessairement de lien avec le texte qui suit, mais là n'est pas la question finalement. J'ai toujours plus ou moins adoré le sériel et la dernière phrase qui ponctue méthodiquement la fin de chacune des histoires est là pour rappeler à quel point la sérialité joue dans mon travail pictural comme dans mon travail littéraire un rôle déterminant. 

 

Maintenant en ce qui concerne The Estheticon, les photographies qui servent d'introduction à chacune des histoires sont tirées d'une série photographique sur le thème de l'autoportrait qui faisait suite à la série des grands portraits hyper-réalistes des années 1998-2000. Cette série d'autoportraits qu'à l'époque jamais déjà placée sous une certaine forme de dichotomie était là pour illustrer le caractère aléatoire des identifications idéologico-religieuses et c'est exactement ce qu'il en est du texte également, cette double potentialité qui est toujours plus ou moins coextensive et coexistente chez l'être humain...surtout en ce qui concerne ce que je nomme "l'indignation idéologico-religieuse ou sociologico-politique".

 

Ces photographies avaient d'ailleurs, pour l'anecdote, fait parties d'une exposition en 2004 intitulée: Voilé/Dévoilé avec la photographe iranienne Shadi Ghadirian, et c'est très précisément l'esprit que j'ai voulu donner au livre, qui est à la fois provocateur et conceptuel et qui met en lumière à travers le thème de la chirurgie esthétique l'image de la femme, qui est, pour moi, au centre des enjeux politico-religieux que nous connaissons aujourd'hui. Il est donc indispensable de considérer l'œuvre littéraire sous un double éclairage, celui qui lie mon travail de plasticien à des préoccupations idéologiques, la littérature permettant souvent une plus grande souplesse et une plus grande précision lorsqu'il s'agit d'exprimer un concept.